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Histoire et Patrimoine de Seissan

Seissan est une ancienne seigneurie, créée au Xème siècle par l’Abbé de Faget. En 1326, un paréage est signé avec Bernard IV, Comte d’Astarac.

La Bastide créée en 1288, se développe à l’ombre du Castelnau et des foires renommées consacre son rôle commercial, mais le 23 octobre 1355, le Prince Noir incendie et détruit Seissan.

Vers 1775, l’intendant Megret d’Etigny trace la nouvelle route d’Auch à la montagne des Pyrénées, ce qui modifie profondément l’urbanisme de Seissan, qui se développe alors le long de ce nouvel axe.

La ville présente quelques maisons de caractère :

  • Le kiosque à musique, construit en 1906 pour la Lyre Seissannaise, présidée alors par Fernand de Monlaur.
  • Le domaine de la Bernisse, à la sortie de Seissan, vers Auch. L’ancienne propriété du paléontologue Edouard Lartet, découvreur des sites de Sansan et d’Aurignac, possède un beau pigeonnier.
  • La maison abbatiale du XIIIème siècle, en bordure du Gers.
  • La Mairie, ancienne demeure des Monlaur, présente un monumental portail en fer forgé.

LE CASTELNAU DE SEISSAN

Le castelnau

De nombreux vestiges découverts au lieu-dit « Le Gléyzia » sur la rive droite du Gers, attestent une présence gallo-romaine. L’ancien Seissan a disparu, mais une nouvelle cité a vu le jour au XIIème siècle sur la rive gauche du Gers autour d’un château, dont il ne reste que la tour. Elle est située au Sud-Est de l’agglomération sur un petit promontoire triangulaire au confluent du Gers et d’un petit ruisseau La Rouquette. Le château dont elle faisait partie, appartenait à l’abbaye de Faget-Abbatial, propriétaire de la ville de Seissan. Il a aujourd’hui entièrement disparu. Les maisons disposées en cercle autour du château donnaient sur l’enceinte fortifiée elle-même ceinturée de fossés. Un pont-levis donnait accès au château.

La tour carrée

Il s’agit d’une tour carrée de 5,80 m de côté et de 24 m de hauteur, couverte d’un toit en tuile et construite en pierres. On note une différence entre les deux parties haute et basse. Il y a peu d’ouvertures, les faces Ouest et Nord n’en ont pas, la face Est a deux portes. Ce type de tour, qui semble faire transition entre le donjon en bois et les premières forteresses, est représentatif de l’architecture militaire du XIIIème siècle. Sa valeur militaire apparaît des plus médiocres. C’est une maison forte dans laquelle on se barricadait en cas de danger. C’est peut-être sa faible valeur qui a motivé son abandon au milieu du XIIIème siècle. Par la suite, une bastide s’est développée au nord de l’enceinte.

Tour carrée

La maison Abbatiale

La maison abbatiale du XVème siècle à encorbellement, est composée d’un soubassement de pierre et d’un étage en encorbellement édifié en colombages disposés en croix de St-André.

NOTRE DAME DE L’ASSOMPTION

L’Église Notre Dame de l’Assomption se trouve dans un tel état de délabrement, qu’en 1869, l’Abbé Ducassé décide de la raser et de construire à sa place l’édifice actuel.

Il obtient d’Anselme Polycarpe Batbie, seissannais, alors Ministre de l’Instruction Publique, des Cultes et des Beaux Arts, une subvention ainsi que des dons de la famille Collongues de Monlaur et de Mlle Gay (sœur du maire).

L’architecte Hippolyte Durand (bâtisseur de Lourdes) dresse les plans d’une église basilique à la demande de l’Abbé Ducassé, qui parcourt la France en prêchant pour récolter des fonds. La première pierre est posée le 22 novembre 1874 mais le manque d’argent fait durer les travaux jusqu’en 1890, et oblige à supprimer la flèche du clocher. Les peintures intérieures et le chœur ne seront achevés qu’en 1930 par Jules Cazabant.

Dans le chœur, le vitrail représente Notre Dame de l’Assomption, protectrice de Seissan. L’autel, porte les armes de Faget et de Seissan. On retrouve les armes des Abbés de Faget , fondateurs de Seissan, en clé de voûte et sur la mosaïque au sol, faite en 1885, entourée d’une inscription latine qui signifie que les prêtres de l’église y reposent dans la paix du Christ, depuis 1400. Au mur, on peut voir des acanthes, symbole de l’arbre de vie. Le vitrail percé dans l’ancien fronton de l’église romaine est une rosace christique.

Dans les chapelles nord, celle de la Piéta abrite un vitrail du Sacré Cœur inversé ! Dans celle du Sacré Cœur, nommé ainsi en hommage à Anselme Batbie (1827-1887) constructeur du Sacré Cœur de Paris, on peut voir un vitrail du XVI° siècle qui se veut Arnaud de Moles, reconstitué par Emile Hirsch en 1876. Il représente St-Pierre, Judith, St-Jean-Baptiste et Ste-Marie-Madeleine. Deux pierres (un écu et l’homme au chien) œuvres d’un atelier de sculpteur de la haute vallée du Gers du XV° siècle.

Dans les chapelles sud, celle des fonts baptismaux présente un ancien bénitier (les anciens fonts baptismaux servant aujourd’hui de bénitier) et un vitrail du XV° siècle représentant l’Annonciation, St-Jean est là avec la coupe empoisonnée de la Légende Dorée et un prélat (peut-être l’abbé de Faget) y est également présent. On y retrouve les pierres découvertes en 1960 par l’Abbé Cachin.

Vitrail rosace
Vitrail

SCULPTURES DE SEISSAN

Ces sculptures proviennent de l’ancienne église de Seissan détruite en 1874 pour faire place à l’édifice actuel. Avant leur mise en place dans deux chapelles vers 1970, à l’initiative de l’abbé Cachin, elles étaient encastrées de part et d’autre d’un couloir situé derrière le chœur.

On compte une clé de voûte et six consoles : une roue solaire entourée d’une couronne formée de six boules, six églantines et une étoile ; un personnage masculin en buste présentant un livre ouvert ; deux personnages masculins saisissant un troisième par la barbe ; un personnage masculin armé d’une lance et retenant un chien par le collier ; un personnage masculin en prière et deux autres roues solaires.

Un atelier de sculptures de la fin du Moyen-Age dans la haute vallée du Gers

L’attention sur cet atelier de sculpture a été attirés vers 1970 par la découverte dans l’église actuelle de Seissan, d’une série de sculptures « consoles et clés de voûte » provenant de l’édifice antérieur. Il est apparu qu’elles sont l’œuvre d’un atelier de sculpteurs ayant participé vers 1500 à la décoration d’une série d’édifices religieux situés dans la Haute Vallée du Gers. Les motifs religieux réalisés par cet atelier sont assez peu nombreux.

  • Le personnage au livre présent dans tous les édifices, révèle l’importance qu’accorde l’Eglise à la transmission de l’enseignement du Christ.
  • Les motifs profanes sont plus variés : des têtes masculines souvent en présence du chien, personnages munis d’un outil …
  • Parmi les motifs végétaux, une fleurette à pétales creusés rappelant l’églantine peut être considérée comme la marque particulière des sculpteurs. On trouve également des fleurs de lys ou des feuilles nervurées.
  • Les blasons sont nombreux. La roue solaire est incontestablement le motif le plus fréquent.

La période d’activité de cet atelier de sculpteurs se situe entre 1480 et 1510-1520, à un moment où la Gascogne connaît un moment de prospérité.

Sculpture rosace
Sculpture
Sculpture

HOMMES CÉLÈBRES

Édouard LARTET (1801-1871)

Édouard Lartet est un des seissannais les plus célèbres. Né en 1801 à Castelnau Barbarens, il fait des études de droit à Paris. Avocat, il s’intéresse aussi à la géologie et à la paléontologie. En 1834 il découvre le gisement tertiaire de Sansan, et avec le Pliopithèque (grand singe fossile) trouvé en 1836, il devient une célébrité du monde scientifique, cité par Jules Vernes dans « Le Voyage au Centre de la Terre ».

Il s’installe à la Bernisse à Seissan en 1840 et continue ses recherches dans les Pyrénées, l’Aveyron et le Périgord où il découvre à la Madeleine une ivoire sur laquelle est gravée un mammouth : il en déduit que l’homme vivait à l’époque de la préhistoire et valide ainsi les thèses de Darwin contre celles, créationnistes, de Cuvier. En 1861, il date les ères géologiques et paléontologiques et il est nommé professeur de paléontologie au Muséum d’Histoire Naturelle en 1869. Le « père de la paléontologie » s’éteint à Seissan en 1871. Son fils Louis (1840-1899) sera aussi professeur de géologie et de minéralogie, et il étudiera l’homme de Cro-Magnon aux Eyzies. Il repose avec son père au cimetière de Seissan.

Edouard Lartet

Anselme Batbie (1828-1887)

Issu de la vieille famille seissannaise, Il fit de brillantes études de droit et devint professeur d’économie politique et de droit constitutionnel à Paris.

Député du Gers en 1871, il devint ministre de l’instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts en 1873 et signa à ce titre la construction de l’église du Vœu National, le Sacré Cœur de Montmartre à Paris.

Sénateur du Gers en 1876, il entre à l’Institut et décède à Paris le 12 juin 1887. Il émit le désir de faire déposer son cœur dans la chapelle la plus modeste de la Basilique qu’il avait contribué à faire édifier. Et son vœu fut exaucé. Esprit brillant, Homme intègre et serviable, conseiller des gouvernants, il était très attaché à Seissan, et fut un des bâtisseurs de l’Eglise Notre Dame de l’Assomption.

Anselme Batbie

Pierre Bédat de Monlaur (1907-1990)

Pierre Bédat de Monlaur naquit en 1907 à « La Flourette’, à Saint-Médard, et connut une vie aisée de mondain intellectuel poète. Il est surtout connu pour ses Villanelles (1942), pour les Contes du Pays d’Oc (1936), du Lézard et du Pays de Gascogne (1943). Ses poèmes sont consacrés aux terres de son enfance (Pays mirandais, terre d’Astarc). Dans son conte « Le Meunier Gascon » il évoque des antagonistes politiques entre les conservateurs et les républicains. Ami du musicien Arthur Honegger, du peintre Kees van Dongen (qui fit son portrait « l’homme au gilet bleu ») il reçut la médaille d’argent de la ville de Paris en 1986 pour l’ensemble de son œuvre.
Caricature P.Bédat

EMSE (1920-1990)

C’est sous ce pseudonyme que l’Abbé Maurice Cachin, un des derniers curés de Seissan signait les caricatures qu’il dessinait, inspirées par les habitants de Seissan et ses environs.
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